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Voyages

faveur des deux personnes auxquelles je m’intéresse ; & pour vous en récompenser, je souhaite que le ciel vous comble de ses dons les plus précieux, que tous les cœurs de vos sujets volent au devant de vous, & que votre vue seule soit un bienfait pour eux.

Je ne rapporterai point routes les marques de bienveillance que nous reçûmes de l’empereur lorsque nous fûmes prendre congé de ce prince, il suffit de dire que nos cœurs en furent pénétrés : toute la cour montra beaucoup de chagrin de notre départ ; la belle Nardillac fit voir sur-tout combien elle y étoit sensible, elle nous assura qu’elle n’oublieroit jamais les services que nous lui avions rendus.

Ce monarque est le meilleur de tous les princes, il est bon, il est ami tendre, compatissant, bienfaisant ; tout entier à ceux qu’il aime, il fait les délices des personnes qu’il honore de sa familiarité ; ce sont ces admirables qualités qui touchent les cœurs, qui les attendrissent & les disposent à exécuter ses volontés : mais ce qui a achevé de lui gagner l’amour de tous ses sujets & ce qui les rend si sensibles à toutes ses vertus, c’est cette attention qu’il prend, depuis l’arrivée de Samaël, à faire observer les loix dans toute leur rigueur.

Nous partîmes enfin après avoir pris congé de