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XLVII
INTRODUCTION

La même vérification serait facile pour les nos clxxxiii et cxci où le rentrement est indispensable au sens. Nous pouvons donc dire qu’à l’époque de notre manuscrit le rentrement était déjà en usage dans la poésie lyrique, sans être cependant devenu une règle générale.

Ce principe admis, on peut dès lors introduire le rentrement dans certaines pièces, principalement en vers décasyllabiques, où il n’est pas absolument nécessaire, mais où il semble plus agréable. C’est ainsi que pour les rondeaux quatrains avec rentrement, abba | abRt | abbaRt, nous constatons 4 séries :

α — Vers de 7 syllabes — no cxci.

β — Vers de 8 syllabes — no xiiiclxxiiiclxxxiiiclxxxix.

γ — Vers de 10 syllabes — no lxi.

δ — Vers de 8 syllabes mêlés de vers de 7 syllabes — no cxcii.

IIIo Rondeaux doubles.

Les mêmes divisions se retrouvent aussi bien dans les rondeaux doubles que dans les rondeaux quatrains, avec une grande variété de rythmes en plus. Il faut faire une distinction entre les rondeaux doubles ordinaires et les rondeaux doubles layés. Quand ils ne sont pas layés, les rondeaux n’ont jamais plus de 5 vers au premier couplet ; quand ils sont layés, ils ont de 5 à 7 vers.

Pour les rondeaux doubles non layés, nous avons :

Io Avec refrain complet, aabba | aabaab | aabbaaabba :

Vers de 8 syllabes — nos xxiiixxivxxviixxixxxxvixlviixlviii.