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XLIII
INTRODUCTION

α — aa3baa3b | aa3bR | aa3baa3bR, en vers de 7 syllabes mêlés de vers de 3 syllabes[1].

β — aa3a4bba | aa3a4b R |aa3a4bba R, en vers de 7 syllabes mêlés de vers de 3 et de 4 syllabes.

γ — aa3bb3aa3bb3 | aa3bb3 R | aa3bb3aa3bb3 R, en vers de 7 syllabes, mêlés de vers de 3 syllabes.

Les genres si variés de rondeaux usités par Christine de Pisan nous acheminent tout naturellement vers l’étude de notre recueil, qui présente un ensemble encore plus complet de pièces de différente structure. Distinguons tout d’abord bien nettement les rondeaux proprement dit et les bergerettes, dont nous nous occuperons séparément.

I. — Rondeaux.

Les rondeaux se divisent encore à l’époque de notre manuscrit en rondeaux simples et en rondeaux doubles. Nous avons vu plus haut que le rondeau double d’Eustache Deschamps n’a que 4 vers au premier couplet ; c’est ce qui se constate encore dans un Art de rhétorique du xve siècle publié par M. de Montaiglon[2] et dans le Livre des Controverses[3] de Gracien du Pont qui lui donne aussi le nom de rondeau quatrain. Quelques années plus tard Pierre Fabri nous dit que les rondeaux sont doubles, quand ils ont de 4 à 7 vers au premier couplet[4].

  1. Nous ajoutons à la lettre représentant les petits vers le chiffre indiquant le nombre de leurs syllabes.
  2. Recueil de poésies fr., t. III (1856), p. 118-128.
  3. Éd. 1534, fol. iv vo.
  4. Op. cit., fol. xxxiii vo.