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voulu notre amitié, il a fait nos âmes l’une pour l’autre.

— C’est vrai, — répondit Tchoun-Hyang, — notre rencontre s’est faite par hasard. »

Mais elle restait pensive, trouvant qu’I-Toreng ne parlait pas comme une femme, qu’il n’en avait point les manières ; cette singularité la frappa et elle conçut quelque soupçon de la vérité.

« Vos parents vivent-ils encore ? — demanda I-Toreng.

— Non, mon père est mort, je vis avec ma mère. Et vous ?

— Moi, j’ai mon père et ma mère, — fit I-Toreng.

— Vous êtes plus heureuse que moi. Mais si vous rentrez trop tard vos parents ne vous gronderont-ils pas ?

— Oui, si cela arrivait souvent ; mais une fois, n’est rien.