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La vieille femme répondit :

— Hélas ! je suis vieille, et les vieilles personnes sont des êtres inutiles.

— Pourquoi dites-vous cela ? — reprit Tchoun-Hyang.

— J’ai connu votre âge, — gémit la vieille femme, — et je me sens vieille et inutile parmi vos jeux et vos causeries, c’est pourquoi je me suis éloignée. »

I-Toreng et Tchoun-Hyang se rendirent à la justesse de cet argument, mais ils la consolèrent tout de même de bon cœur. Alors, elle les assura qu’elle ne prenait que du plaisir en leur compagnie, et qu’elle avait parlé de sa vieillesse sans amertume.

« C’est par hasard que nous avons fait connaissance aujourd’hui, — dit I-Toreng à Tchoun-Hyang ; — Dieu a