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Je crois que c’est la fille du mandarin. »

Tchoun-Hyang regarda I-Toreng, et déclara qu’en effet la jeune fille jouait avec une grâce pleine de noblesse :

« Sa figure est belle comme la lune se levant à l’orient des montagnes. — pensa Tchoun-Hyang. — Hélas ! si ç’avait été un jeune homme, combien j’aurais aimé l’avoir pour fiancé. »

Puis s’adressant à la vieille femme :

« Elle doit bien s’ennuyer de jouer ainsi toute seule, elle qui est étrangère.

— Quel bon cœur vous avez, — fit la vieille femme. — Voulez-vous que nous l’appelions ; si elle vient tant mieux, et, si elle refuse, nous n’y pourrons rien.

— Il ne serait pas poli, — dit Tchoun-Hyang, — d’appeler auprès