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s’amuser enfin jusqu’au moment où il jugerait convenable d’entrer au palais. Il s’examina une dernière fois dans le miroir et, satisfait, marcha vers la montagne où il passa quelque temps, comme il avait dit, à cueillir des fleurs, à chasser des papillons, et à dépouiller des branches de saule de leurs feuilles qu’il éparpillait ensuite sur l’eau, pour faire venir les poissons. Si bien que Tchoun-Hyang fut attirée par ces jeux. Elle appela la vieille femme et lui demanda :

« Cette jeune fille qui joue là-bas, la connaissez-vous ?

— Où ? — fit la vieille femme, feignant l’ignorance.

— Comment vous ne voyez pas ?

— Ah ! oui, je vois, mais c’est un peu loin, je ne puis distinguer.

— Il est vrai qu’à votre âge vous ne pouvez y voir aussi loin que moi,