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cendit de sa balançoire, troussa ses robes et s’en fut, joueuse, vers sa demeure. Ses petits pieds n’allaient guère plus vite que la tortue sur le sable, et elle s’attardait encore, elle ramassait des pierres qu’elle jetait aux arbres pour faire envoler les oiseaux.

I-Toreng la regardait et s’émouvait davantage, désespéré de la voir partir. Le domestique l’engagea alors à rentrer, disant qu’il valait mieux s’en tenir là, afin que son père ne sût rien ; mais qu’il trouverait moyen de lui ménager une entrevue pour un autre jour.

« C’est vrai, impossible de rester. » balbutia I-Toreng.

Et il rentra chez lui comme un homme ivre. Il alla tout de suite voir ses parents et mangea avec eux. Ils lui demandèrent s’il s’était bien amusé.