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Un sourire ouvrit les lèvres de la joueuse, sa bouche fut pareille à la fleur du nénuphar entre-close sur les eaux, et, toujours se balançant, elle allait par l’espace comme une hirondelle qui vole. Du bout de son pied capricieux elle repoussait les branches, faisait tomber une pluie de feuilles. Ses mains blanches, aux jolis doigts longs, s’accrochaient aux cordes. Sa taille mince et souple s’inclinait comme le saule au vent.

I-Toreng, éperdu d’admiration, ébloui à ce spectacle, se prosterna dans une profonde désespérance. Le domestique effrayé le releva :

« Que faites-vous là ? — s’écria-t-il, — Si vous agissez ainsi dès l’abord, j’aurai tout à craindre de votre père et il me punira certainement. Calmez-vous, s’il vous plaît, rentrez chez vous et nous aviserons ensuite à