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À ces paroles, I-Toreng se désespéra :

« Hélas ! — dit-il, — que faire ?

Il réfléchit quelques minutes, puis :

« Enfin je vous donnerai beaucoup d’argent, mais il faut que tout se fasse à l’insu de mon père.

— Pourquoi donc n’iriez-vous pas vous promener près de l’endroit où se balance cette jeune fille ? — suggéra le domestique.

— Je veux le faire, » s’écria I-Toreng.

Ils allèrent tous deux. Arrivé près de la balançoire, I-Toreng regarda attentivement la jeune fille. Elle était très belle ; derrière les bandeaux de ses cheveux noirs que le vent ramenait sur sa face, elle apparaissait au jeune homme comme la lune entre deux nuages.

« Qu’elle est belle ! » pensait I-Toreng.