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de seize ans. I-Toreng était parmi les plus habiles lettrés de son pays et il grandissait tous les jours dans l’étude.

Un matin, par un beau temps clair, le soleil brillait, le vent chuchotait doucement dans les arbres, agitant les feuilles dont les ombres tremblaient sur le sol, les oiseaux volaient à travers les ramures, s’appelaient les uns les autres et chantaient en chœur sur les branches ; les branches des saules trempaient dans l’eau comme pour y pêcher, les papillons allaient de fleur en fleur, et I-Toreng, qui regardait ces choses, appela son domestique :

« Voyez cette admirable nature, — dit-il, — le cœur me manque pour travailler quand je la vois si belle, et que je songe que celui-là même qui vivrait jusqu’aux limites de la vie,