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moins importante : la bouche de la jeune fille est « comme la fleur du nénuphar entre-close sur les eaux ». la neige parfumée des fleurs du pêcher vole « comme des papillons au cœur froid ». Tout cela possède un grand charme de candeur, mais l’accent monte, lorsque I-Toreng déclare que « les pleurs des beaux cierges de fête sont les larmes de tout un peuple affligé », que « les chants des courtisanes ne s’élèvent pas plus haut que les gémissements et les cris de reproche de tout un peuple qu’on pressure odieusement ».

Nous avons la conviction que cette courte idylle renseignera mieux sur la Corée, sur l’esprit et le sentiment mongols que de plus longues histoires. Elle nous apprendra ce que nous avons besoin d’apprendre toujours : la beauté et la bonté des races rivales ; elle nous inspirera une sympathie tout humaine pour ces frères au teint bronzé, pour ces lentes civilisations