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quelque chose pour le mendiant.
I-Toreng mangea donc, puis, s’adressant toujours à Yong-Tchang :
« Je vous remercie beaucoup de la peine que vous vous êtes donné pour moi, et je veux vous payer d’une petite poésie, » fit-il, en tendant un papier.
Yong-Tchang lut :
« Ce beau vin dans des vases d’or, c’est le sang de mille hommes.
« Cette magnifique viande sur ces tables de marbre riche, c’est la chair et la moelle de dix mille hommes.
« Les cierges resplendissants dont les pleurs coulent, ce sont les larmes de tout un peuple affligé.
« Ces chants retentissants des courtisanes ne s’élèvent pas plus haut que les gémissements et les cris de reproche du peuple qu’on pressure odieusement. »