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mère, oh ! je vous prie, écoutez-moi : retournez à la maison, voici les clefs de ma malle, prenez tous mes bijoux, toutes les choses précieuses qui s’y trouvent et vendez-les ; vous achèterez avec l’argent tout ce qu’il faut à I-Toreng et vous arrangerez bien ma chambre, afin de l’y loger.

— Bien, — fit la vieille mère, ricanant un peu, — je ferai cela ; mais je n’ai aucune confiance tout de même dans votre I-Toreng.

— Cher ami, — dit Tchoun-Hyang s’adressant au jeune homme. — rentrez à la maison avec ma mère. Reposez-vous bien et réconfortez-vous. Ne pensez pas trop à moi ; mais comme il faut que je meure demain pendant la fête que donne le mandarin, je désire avant ma mort que vous veniez à ma lucarne afin que je voie encore une fois votre cher visage.