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Mais la mère intervint, ironique :

« Voilà qui est fort, — dit-elle. — vous allez bientôt mourir, vous allez fermer pour toujours vos yeux à la lumière, et vous embrassez ainsi un misérable mendiant !

— Si je suis un mendiant par l’habit, — répliqua I-Toreng courroucé, — je n’en ai ni la figure ni le cœur ! Comment osez-vous m’insulter ainsi.

— Oh ! maman, — dit Tchoun-Hyang, — pourquoi dire ces paroles peu polies à un homme comme I-Toreng ? Oubliez-vous que, souvent, les héros d’autrefois traversaient de dures épreuves et tombaient dans le malheur ? Irais-je renier mon doux, mon seul I-Toreng parce qu’il est humilié ? Mais soyez-en sûre, si nous sommes misérables aujourd’hui, nous retrouverons la félicité !… Non, non,