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Il appela la mère de la jeune fille. Elle ne le reconnut pas[1], le prit pour un mendiant.

« Hélas ! — dit-elle, — je ne puis rien vous donner. Ma fille est en prison depuis longtemps ; dans trois jours elle sera exécutée et j’ai eu beaucoup de dépenses à faire. »

I-Toreng, entendant cela, fut affreusement triste :

« Venez auprès de moi, » fit-il à la mère.

Elle s’approcha et le considéra attentivement.

« Je ne vous connais pas, — dit-elle, — Votre figure me rappelle celle d’I-Toreng, mais vos habits sont ceux d’un mendiant.

  1. Il est sous-entendu, à cause du respect pour les parents, que la mère connaissait le mariage secret de Tchoun-Hyang avec I-Toreng.