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lait, regardant Tchoun-Hyang agiter son mouchoir ; enfin n’y tenant plus, il prit le bras d’I-Toreng et l’entraîna derrière le coteau d’où il ne pouvait plus voir la jeune fille.

« Hélas, hélas ! — s’écria alors Tchoun-Hyang, — voilà mon amant parti ; je ne le vois plus. Ah ! la maudite montagne qui me dérobe l’adoré ; quand je vivrais un siècle, je garderais encore rancune à cette montagne. »

Elle rentra chez elle, elle entassa dans une malle ses plus belles robes, ses parfums, ses bijoux, en signe de deuil, et resta vêtue de pauvres vêtements.

Cependant, et comme le domestique[1] s’apprétait à le quitter, I-Toreng lui dit :

  1. Rappelons que ce domestique est attaché à la fonction, et non pas à l’homme.