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Macaire.

P. 111, v. 12 : deponu me paraît admissible, quoique je n’en trouve pas d’exemple ; mais ponu, pour pondu, se trouve encore dans quelques patois.

P. 111, v. 16 : or est au Dieu salut, et même salu sans t, comme dans Gaydon, p. 88.

P. 111, v. 18 : un grant baston costu.

Prendu, je l’ai déjà dit, me paraît inadmissible ; et je dirai ci-après pourquoi je substitue costu à quaru.

P. 111, v. 20 : les cheveus borfolus.

Je ne connais pas d’exemple de ce mot.

P. 113, v. 2 :

Et la roine si vait deriere lui.

On peut conserver la forme lu du texte de Venise.

A grant merveille me sera deffendu
S’encor ne trai le sanc dou corps de lu.

(Gaydon, p. 25.)


Mais on trouve aussi la forme lui dans des tirades en u. Je la rencontre plusieurs fois, par exemple, dans le ms. de Boulogne-sur-Mer, qui contient une grande partie de la geste de Guillaume au court nez. Elle y rime avec fu, etc. (fol. 76), avec coru, etc. (fol. 169). De même dans Girart de Vianne, ms. fr. 1448, fol. 75 v°, col. 1.

P. 113, v. 6 : arrestéu. On pourrait conserver arestu, du texte vénitien, et lire :

Tant sont alé, que n’i sont arestu
Que.  .  .  .  .


Mais, pour éviter ces que superposés, j’emploie la forme arrestéu dont on trouve aussi des exemples.

Dans la même page de Raoul de Cambrai (p. 77) on lit :

Li quens Ybers n’a gaires arestu.
De ci au gué ne sont arestéu.