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le chemin à Madame qui vient seulement d’arriver. Tenez, prenez cet argent ; il vous permettra de vous nourrir en route. Mais, encore une fois, n’attendez pas davantage.

Les deux femmes se jettent au pied de leur sauveur et le remercient en pleurant.

Sù-Yeng les relève, et les presse de nouveau de partir. Qu’elles prennent l’avance, de façon à échapper à Sù-Roung, dont la colère s’il les rattrapait serait terrible.

Cédant aux instances de Sù-Yeng, les deux femmes se mettent en route. Leur sauveur les accompagne quelque temps. Bientôt elles sont seules. Elles marchent aussi vite que leurs forces le leur permettent. Au bout de deux heures, Tjeng-Si fatiguée demanda à s’arrêter pendant quelques instants. Sa compagne y consentit volontiers. Les deux fugitives s’assirent pour reposer leurs membres fatigués. À un moment donné, la plus âgée des deux dit à l’autre.

— Je voudrais vous demander quelque chose ?

— Parlez, que puis-je faire pour vous ?