de voir qu’il n’avait nullement renoncé à son entreprise.
Ce qu’il y avait de plus terrible, c’est que San-Houni et sa femme avaient tout entendu. Grande était leur anxiété. Ils songeaient avec épouvante au péril qui les menaçait, et se demandèrent comment ils pourraient bien y échapper.
Ils n’eurent pas le temps de réfléchir beaucoup. Sù-Roung venait d’appeler les rameurs et leur dit :
— Allons, saisissez-vous de cet homme et de son domestique. Prenez leur l’argent qu’ils ont sur eux, puis tuez-les. La femme seule doit survivre.
Sù-Yeng voulut intervenir :
— Je comprends que vous leur preniez leur argent, mais laissez-leur au moins la vie sauve.
— Mêlez-vous de vos affaires, s’écria Sù-Roung irrité ; je suis le maître ici. Je vous ordonne de vous retirer.
Sù-Yeng dut obéir à cette injonction. Aussitôt San-Houni et son domestique furent mis à mort. Cet assassinat fut commis sous les yeux-mêmes de