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ment à sa fille disait en sanglotant : « Je veux mourir avec toi ; je ne te laisserai pas partir seule ». Les cris du pauvre aveugle avaient attirés de nombreux voisins, qui pleuraient eux-mêmes devant ce spectacle. À la fin le marchand, saisissant la jeune fille lui dit :

— Allons partons.

Accablé par la douleur, Sùn, s’affaissa, ce qui rendit la jeune fille libre de ses mouvements.

— Adieu, mon père, lui dit-elle. Calmez votre douleur. Nous nous retrouverons dans un monde meilleur où rien ne manquera à notre bonheur.

Tcheng-Y, s’éloigna alors, après avoir renouvelé ses recommandations au premier magistrat. Ce dernier resta quelques moments auprès de l’infortuné père et essaya de le consoler, sans pouvoir y réussir.