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II


Le transport de Sùn-Hyen et de sa femme dans l’île de Kang-Tjyen, s’était effectué rapidement. Ils ne tardèrent pas à se trouver seuls sur la terre de l’exil, leurs surveillants étant retournés dans la capitale.

Ce qui chagrinait surtout Sùn, c’était l’idée que sa femme allait s’ennuyer à mourir, en cet endroit désert. Il en parla à son épouse, qui lui répondit avec beaucoup d’amabilité : « Soyez sans inquiétude à mon sujet. Décidée à vous suivre partout où vous irez, je ne trouverai jamais le temps long, tant que je serai avec vous. »

Effectivement les jours s’écoulèrent pour nos deux exilés, aussi vite que s’ils avaient vécu au milieu de leurs parents et de leurs amis. Bientôt,