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jusqu’alors des bruits de fête, rentra dans le plus complet silence.

Le premier ministre, de retour dans son bureau, se mit à réfléchir sur la situation. Il était très-inquiet, craignant de se voir dépossédé de son rang, à la suite des révélations de Sùn-Hyen. C’est ce dernier qui est la cause de tout, c’est de lui qu’il faut tirer vengeance. Pour empêcher que de pareils faits se reproduisent, il n’y a qu’un moyen : c’est de se débarasser de Sùn en l’exilant. Ce dangereux personnage une fois parti, rien ne pourra contrarier Ja-Jyo-Mi, dans l’exécution de ses ambitieux projets, et il pourra facilement monter sur le trône.

Telles sont les réflexions du premier ministre. Mais il fallait trouver un prétexte à l’exil de Sùn. Ja-Jyo-Mi eut bientôt arrêté son plan.

Il résolut d’écrire lui-même à San-Houni, une lettre, pleine d’amères critiques et de menaces contre le roi. Cette lettre il la signera du nom de Sùn-Hyen. Puis il la remettra, au roi en lui di-