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endossés, ainsi que la lettre impériale, il s’écria : « Je croyais qu’on m’avait promis de me reconnaître empereur de Chine. C’est pour cela que j’ai arrêté mes troupes en plein succès. Si je voulais prendre le titre de souverain du Japon, je n’aurais besoin du secours de personne ». Immédiatement, le shiogoun ordonna une nouvelle expédition contre la Chine. Le théâtre de la guerre fut la Corée. La lutte se prolongea pendant plusieurs années. Hidéyoshi étant tombé malade, ordonna à ses troupes de revenir au Japon. Peu de temps après il mourut. À vrai dire, il n’avait pas porté le titre de shiogoun, mais celui de kouan-bakou, ou grand conseiller impérial. Après le monarque, il avait été le personnage le plus important de l’empire, et avait joui d’une autorité presque absolue.

Six ans après la mort d’Hidéyoshi, l’empereur nomma shiogoun Tokougava. C’était un homme très-habile, complétement dépourvu de cet esprit