Page:Anonyme - Le Bois sec refleuri, 1895.pdf/196

Cette page a été validée par deux contributeurs.

devant elle, quelle était la cause de son chagrin subit.

— Hélas ! répondit Tcheng-Y, il y a trois ans que j’ai quitté mon père, et depuis je n’ai jamais eu aucune nouvelle de lui. Voilà ce qui m’attriste si profondément.

Le roi et son général assurèrent qu’ils useraient de tous les moyens possibles pour faire retrouver le père de la souveraine. Celle-ci, après avoir longuement réfléchi, s’écria tout à coup :

— Eh bien, qu’on réunisse tous les aveugles du royaume en un grand banquet. Je veux leur faire à chacun un cadeau.

— Majesté, répondit San-Syeng, il sera fait selon vos ordres.

Immédiatement l’ordre fut expédié à tous les mandarins d’avoir à envoyer à la capitale tous les aveugles de la Corée.