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Sù-Young n’avait pas achevé ces paroles qu’on frappait à la porte. En quelques minutes Sù-Roung était réduit à l’impuissance et solidement garotté. Les objets volés furent saisis, et l’on se dirigea vers la pagode.

Quand le voleur eut été amené en face du jeune général, celui-ci lui demanda :

— Je m’appelle San-Syeng. Me connaissez-vous ?

Sù-Roung, très surpris, mais ne pouvant s’imaginer que son fils adoptif eut été élevé à la haute dignité d’envoyé du roi, répondit :

— Votre nom ne m’est pas inconnu ; mon fils se nomme aussi San-Syeng.

— Vous avez donc un fils ?

— Oui. Il m’a quitté il y a trois ans pour se rendre à la capitale et depuis je n’ai pas eu de ses nouvelles.

— Eh bien, apprenez que je suis celui dont vous vous vantez d’être le père. Je ne suis pas le fils d’un assassin. J’ai retrouvé ma mère qui m’a instruit de ma naissance et de vos crimes. La recon-