— San-Syeng, au comble du bonheur d’avoir retrouvé à la fois sa mère et sa femme, désirait aussi être renseigné au sujet de son père. Tcheng-Si, les larmes aux yeux, lui raconta les infortunes de San-Houni.
— Ne te désole pas, ma chère mère, dit San-Syeng. Après tant de souffrances, tu auras le bonheur en partage. Je ferai tout ce qui pourra contribuer à te rendre heureuse. Allons d’abord voir la sœur Out-Poug qui a été si bonne pour toi.
Cette proposition fit un très grand plaisir à Tcheng-Si. On se mit en route pour le temple de Ro-ja. En passant près du lac qui lui rappelait de si tristes souvenirs, Tcheng-Si arrêta son fils. Elle lui fit un touchant récit du dévouement de la vieille femme qui s’était sacrifiée sans aucun espoir de récompense.
— Ma mère, dit San-Syeng, je veux qu’il soit élevé en cet endroit un monument pour perpétuer à jamais le souvenir du sublime dévouement de ta pauvre compagne.
L’intendant reçut l’ordre de faire venir immé-