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Tjyang-So-Tyjei qui avait assisté à cette conversation, s’écria :

— Dites-moi, comment s’appelle votre femme, et dans quelle ville elle habite.

— Tjang-So-Tjyei est le nom de mon épouse ; elle habitait la ville de Tjiù-Tjyou ; mais j’ai trouvé sa maison brûlée.

— O mon cher San-Syeng, dit la jeune femme, je te retrouve enfin. Et, s’adressant à Tcheng-Si :

— Ma mère, voici votre fils.

Tous trois s’embrassent en pleurant. Les deux femmes étaient encore plus tristes, en songeant que bientôt elles devraient mourir après avoir touché de si près au bonheur. San-Syeng les rassura. Il jouissait de pouvoirs extraordinaires dont il allait sur-le-champ faire usage.

A ce moment même l’intendant du jeune général entrait dans la prison. Il reçut l’ordre de faire annoncer dans la ville l’arrivée de San-Syeng, représentant spécial du roi. On devait mettre la main sur le mandarin et le mener à son tour en prison.