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est rétabli. Le mandarin, dont les exactions avaient été la cause première de la rébellion, fut arrêté. On le transféra dans la capitale en compagnie des principaux meneurs.

Son devoir accompli, San-Syeng tout heureux s’apprêtait à aller surprendre joyeusement Tjyang-So-Tyjei. Hélas ! la maison dans laquelle il comptait retrouver son épouse avait été la proie des flammes. Il ne put maîtriser sa douleur et éclata en sanglots. L’intendant qui l’accompagnait chercha à le consoler. San-Syeng, à moitié fou, se laissa emmener. Il apprit que la mère de Tjang-So-Tyjei était morte, et que l’orpheline s’était enfuie au moment de l’incendie, sans qu’on sût de quel côté elle avait dirigé ses pas.

San-Syeng résolut de se mettre immédiatement à la recherche de sa jeune femme ; mais, brisé de fatigue, il dut se résoudre à prendre quelques instants de repos. Pendant son sommeil San-Houni lui apparut pour la troisième fois et lui dit :

— Mon pauvre enfant, vous cherchez vos