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la fatigue, et entrèrent dans le premier hôtel qu’elles rencontrèrent.

Le fils de l’hôtelier ne tarda pas à tomber amoureux de Tjang-So-Tyjei, qui était une merveille de grâce et de beauté. Voyant ses avances repoussées, il résolut de se venger. Une servante fut chargée de cacher dans la chambre de la jeune femme des bijoux appartenant au jeune homme. La chose se fit sans difficulté. La servante dut jurer qu’elle ne dirait rien.

Le lendemain, l’amoureux évincé entrant dans la chambre de Tjang-So-Tyjei, lui dit :

— Madame, veuillez m’excuser. On m’a volé mes bijoux. J’ai fait des recherches dans toutes les chambres de la maison et vous demande la permission d’en faire autant chez vous.

— Très volontiers, Monsieur.

Les deux femmes ne furent pas médiocrement étonnées de voir le jeune homme retrouver, comme par enchantement, chez elles les bijoux qu’il prétendait lui avoir été volés. Elles jurèrent qu’elles étaient innocentes ; mais ce fut inutile.