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La jeune femme raconta toutes ses infortunes. Plus que jamais elle brûlait du désir de retrouver son mari.

— Je le retrouverai facilement, ajouta-t-elle, fût-il complétement changé. Il a probablement conservé le cheval que je lui ai donné lors de son départ et, à défaut du maître, je reconnaîtrai la monture.

— Eh bien ! dit la religieuse à Tjeng-Si, le terme de tous vos chagrins est proche. Suivez votre fille ; vous retrouverez ensemble celui que vous avez appelé San-Syeng.

— Oui, nous ferons tous nos efforts pour réussir dans cette entreprise.

Habituées depuis si longtemps à vivre ensemble, Tjeng-Si et la religieuse éprouvèrent un vrai chagrin à se quitter Mais la sœur Out-Poug avait été la première à conseiller à Tjeng-Si de partir avec sa bru. Dans sa tristesse, elle était encore heureuse du bonheur qui arrivait à sa compagne.

Tjeng-Si et Tjyang So-Tyjei se mirent en route.