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l’ai glissée dans les langes de mon fils lorsque je dus l’abandonner.

— Ma mère, ma chère mère, dit Tjyang-So-Tyjei en se jetant dans les bras de Tjyeng-Si, votre fils est mon mari, et je suis à sa recherche.

— Est-ce que j’entends bien ! s’écria Tjyeng-Si. Mais alors, que signifie ce costume ?

— Je l’ai endossé afin de pouvoir voyager avec plus de sécurité.

Les deux femmes tendrement enlacées pleuraient à chaudes larmes. La sœur Out-Poug, qui passait à ce moment, entendant sangloter entra dans la chambre.

— Pourquoi pleurez vous ainsi ? demanda-t-elle.

— Ma bonne sœur, nous avons donné l’hospitalité non pas à un jeune homme ; mais à la propre femme de mon fils, répondit Tjyeng-Si.

— Comme je suis heureuse pour vous !

Tjyang-So-Tyjei, expliqua à la religieuse pourquoi elle avait revêtu des habits d’homme.

— Vous avez raison, reprit la sœur ; mais quel motif vous a fait quitter la ville que vous habitiez.