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Pendant que le peuple manifestait ainsi sa joie, le roi s’inquiétait des mesures à prendre pour renverser l’usurpateur. Il interrogea San-Syeng, sur la distance à laquelle on se trouvait de la capitale. Cette distance était assez considérable ; aussi, sur le conseil de son général, le roi décida-t-il qu’on se mettrait en marche le plus tôt possible.

San-Syeng s’occupait activement de l’armée. Pour aguerrir ses soldats, il leur fit attacher aux pieds de petits sacs de sable très lourds. Durant toute une journée ils durent marcher avec cet équipement.

Le lendemain l’armée se mit en marche. Les soldats, n’ayant que leurs armes à porter, avançaient rapidement. Au bout de deux jours on était devant la capitale. San-Syeng disposa ses troupes tout autour de la ville, avec ordre de ne laisser entrer ni sortir qui que ce fût.

Puis il écrivit un manifeste qu’il fit reproduire sur des lamelles de bambou, qui furent répandues dans la capitale. Ce manifeste annonçait l’arrivée