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Il ordonna de préparer un grand banquet et d’envoyer de tous côtés des courriers pour annoncer son avènement aux populations.

Cette grande nouvelle causa une joie extraordinaire parmi le peuple. Ce n’étaient partout que chants d’allégresse.

« 0 notre cher roi ! La nuit s’est dissipée pour faire place au jour. L’ère du malheur est finie, voici venir l’ère du bonheur. — Les nuages obscurcissaient le soleil et les plantes privées de lumière dépérissaient ; mais, le vent a dissipé les nuages. La clarté nous est revenue. Tout revit sous les rayons bienfaisants du soleil. — Holà ! mon fils ; holà ! mon frère, avancez donc ! Ne vous laissez arrêter ni par le feu, ni par l’eau, ni par les montagnes. Ecartez tous les obstacles. Si les méchants essaient de vous arrêter, tuez-les. Mais regardez toujours le soleil. Sa chaleur vous donnera force et courage. — Nous t’avons reconnu, roi bien-aimé. Puissions-nous te garder toujours ! Pour le moment, faisons trêve à l’amour et courons à la guerre. »