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traverser le bras de mer qui sépare l’île de Tchyo-To de la ville de Tchang-Yang.

Quand on fut arrivé, Ki-si demanda à San-Syeng, de vouloir bien lui indiquer un endroit où il pourrait passer la nuit avec sa femme.

San-Syeng proposa aux deux époux de descendre dans le même hôtel que lui ; ce qu’ils acceptèrent.

Jusqu’ici le rêve de San-Syeng s’était parfaitement réalisé. Il ne lui restait qu’à s’assurer si les deux jeunes gens qu’il avait ramenés étaient bien ceux que San-Houni lui avait désignés. Mais ce n’était pas facile. Il ne fallait pas songer à demander aux jeunes époux des renseignements sur leur propre compte. Ils avaient trop intérêt à cacher la vérité. San-Syeng résolut d’attendre que le hasard vînt éclaircir ses doutes.

Pendant que les jeunes gens s’enfuyaient, la maison que le jeune prince avait habitée depuis son départ de la capitale était la proie des flammes. Le gardien, préposé au service de Ki-si, courut immédiatement avertir de ce qui se passait le général que Ja-Jo-Mi avait chargé de garder l’île