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mots qu’une brise, légère comme un baiser, lui apporta qu’un grave désaccord avait éclaté entre les deux jeunes gens. S’approchant d’eux, il leur demanda poliment :

— Pourquoi vous querellez-vous ainsi, alors que le printemps vous sourit si agréablement ?

Ki-si répondit :

— Nous voulions traverser la mer ; mais n’ayant pas de bateau et dénués de toute ressource nous cherchons à mourir. Mais je ne veux pas que ma tendre compagne me suive dans mon trépas, tandis qu’elle, au contraire, veut à tout prix mourir en même temps que moi. C’est pour cela que nous nous disputons.

— Laissez-là vos lugubres idées, repartit San-Syeng. Ne songez plus à mourir. Je mets mon bateau à votre disposition et vous conduirai où vous voudrez.

— Merci, vous nous sauvez la vie, s’écria Ki-si.

Aussitôt le jeune roi et son épouse montèrent dans l’embarcation. San-Syeng leur fit rapidement