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qu’à la jeune fille. Il fut tiré de sa rêverie par l’arrivée du gardien qui venait chaque jour lui apporter sa nourriture.

— C’est bien, dit le jeune roi : déposez tout cela sur cette table, et retirez-vous. Je me servirai moi-même aujourd’hui.

Quand le gardien se fut retiré, Ki-si alla trouver la jeune fille.

— Voulez-vous partager mon dîner ? lui demanda-t-il ?

— Mais oui, Monsieur.

Ils se mirent à table.

— Comme je suis heureux de prendre mon repas en votre société ! dit le jeune prince.

— Pourquoi cela, Monsieur ?

— Parce qu’il y a si longtemps que je vis seul ici.

— Oui, je comprends tout ce que cela doit avoir de pénible pour vous.

Leur conversation continua sur ce ton. Le repas terminé ; ils descendirent dans le jardin. Le jeune roi raconta tous ses malheurs à Tcheng-Y, qui très émue, lui répondit :