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embarrassaient le tronc de l’arbre dans lequel elle se trouvait. Puis, elle se mit à marcher au hasard.

Or, cette jolie maison, ce jardin féerique, servaient de résidence et de lieu de promenade au jeune roi que le premier ministre, Ja-Jo-Mi, avait de sa propre autorité exilé, comme nous l’avons vu plus haut. Il y avait déjà plusieurs mois que cette captivité durait. Le jeune prince, en proie à la plus profonde douleur, ne pouvait détacher sa pensée du souvenir de ses parents. Sans cesse, il songeait à son père, à sa mère, qui tous deux l’avaient entouré d’une si tendre affection. Quelquefois il envisageait l’avenir. Il ne voyait d’autre issue à la situation dans laquelle il se trouvait, que la mort.

Pourquoi tiendrait-il à la vie ? Cette solitude éternelle n’était elle pas le plus cruel des supplices ? Oui, il valait mieux mourir de suite, pensait le jeune prince, si triste qu’à son approche les oiseaux cessaient de chanter.

Ce jour là, il était fermement résolu de mettre à exécution son lugubre dessein. Tous les prépara-