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elle. Aussitôt elle sentit la vigueur renaître dans son corps. Une lucidité parfaite se fit dans son esprit. Elle grimpa le long des parois de la voûte par où pénétrait le soleil. Quand elle se vit arrêtée, elle écarta de ses mains la terre qui lui faisait obstacle. Bientôt elle eut pratiqué une ouverture. La jeune fille, se hissant à travers cet orifice, se trouva dans le tronc creux d’un arbre gigantesque dont les racines plongeaient jusqu’au fond du souterrain.

Tcheng-Y se laissait inonder avec délices par la lumière éclatante du jour. Elle se voyait transportée dans un jardin enchanteur. Ce n’étaient qu’arbres à la luxuriante verdure, que fleurs épanouies caressées par l’haleine tiéde des papillons et des oiseaux mouches. L’air était embaumé d’enivrantes senteurs. Un grand mur servait de clôture à ce splendide jardin. Au centre, s’élevait une jolie maison, s’harmonisant délicieusement avec le reste.

Après quelques minutes de repos, la jeune fille, sauta d’un pied leste par dessus les ronces qui