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de rentrer à son hôtel et dit à Hang-tjoun (son propriétaire) qui avait autrefois occupé une position importante dans l’armée : Qu’est-il arrivé ? J’ai vu les habitants de cette ville, généralement très calmes, en proie à une surexcitation extraordinaire. Quelle en est la cause ?

— Comment, vous ne savez rien ? répondit Hang-tjoun. On dit que le premier ministre, qui jouissait d’une réputation détestable, vient de mettre le comble à son infamie en exilant le fils du roi défunt. Au lieu d’occuper le trône notre jeune prince est en prison.

San-Syeng fut consterné. N’écoutant que son noble cœur, il résolut de venir par un moyen ou un autre au secours de l’infortuné jeune roi.

Un rêve qu’il eut cette nuit là ne fit que le confirmer dans sa résolution. Il se vit abordé, en songe, par une personne qu’il avait déjà rencontrée au cours de son voyage et qui lui demanda son nom.

— Je m’appelle San-Syeng.

— Eh bien, j’appartiens à la même famille que