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quitté ma patrie, j’ai marché à travers la brume grise toujours cherchant ce que mon esprit pressentait, sans le trouver jamais ; quand soudain, comme l’éclair brillant qui déchire les sombres nuées d’orage, la lecture de votre testament m’éveilla ; car votre pensée me montra comme en un miroir ma propre idée poursuivie depuis si longtemps. Puissiez-vous transmettre à votre fils l’enthousiasme qui vous anime ! Qu’il s’inspire de votre pensée et poursuive l’œuvre que vous avez si vaillamment entreprise !

Hélas ! encore quelques jours et nous serons séparés car je m’en vais loin, bien loin par-delà les mers ; mais de retour dans mon pays je garderai toujours fidèlement le souvenir de votre amitié.

Quand vous verrez dans le ciel passer de blancs nuages venant d’Orient, songez à l’ami fidèle qui songe à vous, là-bas sur la rive lointaine et qui parle de vous à tous les nuages et à tous les oiseaux allant