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de son maître. Le moribond désirant voir son fils, ce dernier accourut. Le monarque serra tendrement l’enfant dans ses bras ; il semblait vouloir par lui se rattacher à la vie qui l’abandonnait. Mais l’heure fatale était arrivée. Le roi exhala son dernier soupir en un sanglot. Son fils, écrasé par la douleur, poussait des cris désespérés : « Oh ! mon père, mon seul soutien, pourquoi m’abandonnes-tu ? Pourquoi me quitter ? » A la fin il s’évanouit.

Le premier ministre qui avait assisté à cette scène, chercha à prodiguer au jeune prince d’hypocrites consolations. Ses paroles étaient loin de concorder avec ses pensées. La mort du roi le remplissait de joie, car elle rendait plus facile l’exécution du projet qu’il méditait depuis si longtemps.

Quand toutes les cérémonies des funérailles eurent été terminées, les gouverneurs des différentes provinces se réunirent. Il s’agissait de désigner le nouveau roi. Les gouverneurs portèrent leur choix sur le fils du roi défunt. Cette décision