— Je ne puis m’éloigner d’ici, Mademoiselle.
— Pourquoi cela ? Si tu as peur que le prisonnier imaginaire de ma mère ne s’échappe, laisse-moi ton sabre. Je te remplacerai pendant que tu iras chercher ce que je te demande. » Le domestique se laissa persuader. À peine fut-il parti, que la jeune femme courut vers son époux et lui dit : « Lève-toi vite, sans quoi tu es perdu. Ma mère s’est aperçue qu’il y avait quelqu’un chez moi et a placé devant ma porte un domestique chargé de tuer la personne qui sortirait de ma chambre. Va m’attendre dans le jardin. »
San-Syeng se leva en toute hâte et descendit au jardin. Le domestique revint à ce moment. Il reçut l’assurance que personne n’était sorti de la chambre dont il devait garder la sortie.
— Je vais me promener au jardin, ajouta la jeune femme.
Elle se rendit d’abord à l’écurie et détacha le cheval dont lui avait parlé son père. Elle l’amena à San-Syeng. Avant de se quitter, les deux époux s’embrassèrent longuement. Ils pleuraient amère-