sur le sol. Sans un instant d’hésitation, elle se précipita à son secours, soulevant sa tête de ses mains, époussetant ses habits salis par la chute. Elle aida le jeune homme à se relever, et le conduisit à un banc qui se trouvait près de là.
Alors San-Syeng, comme s’il revenait à lui, dit : — Pardonnez-moi, Mademoiselle, je suis confus de toute la peine que je vous donne.
— Vous ne m’avez pas donné la moindre peine, Monsieur, répondit la jeune fille ; je suis très heureuse d’avoir pu vous être de quelque secours. Je vous demanderai seulement la permission de vous adresser une question. Où habitez-vous ?
— J’habite Nam-Hai, Mademoiselle.
— Y a-t-il longtemps que vous avez quitté cette ville ?
— Il y a six mois, à peu près, Mademoiselle.
— Et avez-vous vu beaucoup de choses intéressantes pendant votre voyage ?
— Oui, Mademoiselle.
— Vous avez sans doute encore vos parents ?
— Non, Mademoiselle, je les ai perdus depuis