che à l’autre, au-dessus de la fleur. Le papillon ne vient pas.
« J’ai creusé un lac au milieu du jardin pour attirer les cygnes, mais c’est en vain.
« J’ai planté dans mon jardin un arbre pour servir de refuge au rossignol. Mais l’oiseau aimé reste insensible à mes appels, tandis qu’il accourt une foule d’oiseaux déplaisants.
« Aujourd’hui, cependant, j’ai entendu le chant du rossignol. Il est enfin arrivé, bientôt il sera près de moi.
« L’âge de seize ans, est la plus belle époque de la vie. Si je veux être heureuse, il ne faut pas que j’attende plus longtemps.
Ces paroles avaient rempli San-Syeng d’une émotion indicible. Elles lui semblaient une réponse à ses propres strophes, et il se sentait enivré de bonheur.
— Demain soir, se disait-il, mon âme sera satisfaite, car je viendrai ici, et verrai celle qui me charme ainsi.
Il rentra ; mais ce fut en vain qu’il chercha le sommeil.