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rapines, cet homme est très riche. Il vient d’envoyer son fils adoptif faire un grand voyage. Voilà ce que m’a raconté mon camarade.

San-Syeng n’avait pas perdu un mot de cette conversation. Sa curiosité était excitée au plus haut point. Il s’avança vers l’enfant qui avait parlé de la sorte et lui demanda :

— Pardon mon ami, pourriez-vous me dire votre nom ? Connaissez-vous Sù-Roung.

— Monsieur, je ne connais cet homme que pour en avoir entendu parler souvent. Cette réponse ne satisfit guère San-Syeng. Cependant, croyant que l’enfant était intimidé, il ne voulut pas pousser plus loin son interrogatoire pour le moment, et s’éloigna.

San-Syeng arriva ensuite dans la ville de Tjen-Jou. Il décida d’y faire un séjour de quelques jours, afin de se reposer de ses fatigues. Avant de chercher un logement il se promena dans la ville pour en visiter les curiosités. Ses regards furent attirés par une grande maison, entourée d’un vaste jardin. Il se dirigea donc de ce côté, et s’arrêta