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LA FRANCE

avec raison, que le moment n’est pas opportun pour s’opposer aux volontés de la France ?

Est-ce la Russie, qui veut faire oublier sa Compagnie du fleuve Amour, et qui acceptera avec enthousiasme tout ce qui pourra diminuer la prépondérance britannique ?

Qui donc alors ?

Au contraire, tous les peuples qui ont eu à souffrir des excès de la Grande-Bretagne seront heureux de trouver dans l’accroissement de la puissance française un soutien contre l’influence de l’Angleterre.

D’ailleurs, la Compagnie, ne formant en réalité qu’une entreprise particulière, ne peut être atteinte par aucune réclamation diplomatique.

X

Comme on le voit, il n’y a à faire à la création de cette Compagnie aucune objection sérieuse ; de plus, elle répond seule au besoin d’extension maritime et commercial qui semble en ce moment agiter l’esprit français.

L’Empereur, par la création du Ministère de l’Algérie et des Colonies, vient de montrer quelle importance il attache au développement extérieur : il a fait voir ainsi que, tout en appréciant la haute importance de notre belle possession africaine, si pleine d’espérances ; que, tout en désirant lui donner une organisation digne d’elle, il ne voulait pas qu’on oubliât que la France