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LA FRANCE

quiètent pas de le séparer des autres métaux. Dans le dernier voyage en Corée, un capitaine de vaisseau de notre marine a trouvé de fortes proportions d’or dans des vases et ustensiles de cuivre servant aux usages les plus vulgaires de la vie.

Ce pays possède en outre de l’argent, du plomb, du fer, des topazes et du sel gemme.

On voit par cet aperçu bien rapide quels bénéfices énormes seraient réservés à une Compagnie qui se chargerait d’exporter les produits de ces trois contrées aujourd’hui sans débouchés.

D’ailleurs, ces produits, consistant principalement en riz, coton, indigo, indigo vert, bois de teck, de rose, de santal, fourrures et métaux précieux, n’ont aucun rapport avec les productions françaises, et ne peuvent jeter sur elles aucune défaveur.

De plus, la Compagnie, payant ces marchandises avec des articles de fabrication française, ouvrirait un vaste débouché à notre industrie nationale.

La France retirerait de ce commerce un autre avantage immense, c’est l’accroissement de sa marine marchande, qui augmenterait d’une façon considérable et immédiate dès que les armateurs trouveraient un intérêt sérieux à se livrer au commerce de long cours.

La création d’établissements agricoles ou industriels fondés par la Compagnie ou par des particuliers serait intimement liée au commerce, et les entrepreneurs, assurés pour leurs produits d’un débouché facile, auraient des chances de bénéfices tout aussi considérables que dans l’Inde ou à Java.