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avec avidité, semble regretter celui qui se perd par effusion. Pour jouir en paix de sa conquête, il entraîne au fond des bois avec une rapidité singulière le buffle, le cheval et autres gros animaux, et les dépèce à son aise sans admettre d’associé, sans souffrir de partage.

Il n’est permis à aucun être vivant d’exister partout où réside le tigre. À Sumatra, les maisons sont élevées sur des pieux de bambou, pour se mettre à l’abri de ses incursions. Dans le Gange, il se met à la nage, surtout pendant la nuit, et s’élance sur les petits bâti-