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comme ornementation ; en outre, plusieurs bois manquent à l’un des exemplaires, où ils sont remplacés par une autre planche reproduite ainsi plusieurs fois : d’où on peut conclure que Nicolas Bonfons a donné de l’histoire de Guillaume de Palerme une deuxième édition ou tout au moins une réimpression qui offre des différences assez notables avec celle des deux qui sera considérée comme la première. Cette version en prose ne termine pas l’histoire des diverses transformations qu’a subies le roman du xiie siècle : pour être complet, il faut encore citer, malgré son peu de valeur, l’analyse qui a paru dans la Nouvelle Bibliothèque des Romans, t. II, pp. 41-68 (Paris, an VI, in-12), mentionnée plus haut, et enfin celle que M. Littré a publiée avec d’assez nombreux extraits dans l’Histoire littéraire de la France, t. XXII, p. 829.

Telles sont les phases par lesquelles a passé le poëme que nous publions dans sa rédaction primitive ; malgré la longueur de ces observations, qui cependant effleurent à peine les questions littéraires qui se rattachent à ce sujet, il nous reste à dire quelques mots sur la manière dont le texte a été établi. À défaut d’autres manuscrits dont les variantes auraient servi à corriger les erreurs de copiste ou à compléter le sens qui présente, dans divers passages, des lacunes pour lesquelles la traduction anglaise et la version en prose n’offraient pas d’indications suffisantes, nous avons essayé d’y suppléer par des conjectures. Dans la conviction que les poëtes du temps observaient rigoureusement les règles de la mesure